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Morbak is back !
1 février 2009

CHORON, CHARLIE, SINE et Cie « Il ne faut pas

CHORON, CHARLIE, SINE et Cie

« Il ne faut pas rincer la coupe de l'amitié dans la cuvette des WC » Georges Bernier

Moi j'ai aimé le film. Le prof m'a ému aux larmes. Oui aux larmes... Il me rappelle mon père alcoolique et tous ces personnages écorchés vifs perdus dans les méandres de la vie et qui s'accoudaient au bar-restaurant de ma Grand Mère. C'était un coeur sur patte qui ne voulait pas que ça se sache, Choron. Et pis aussi un voyou, c'est vrai. Il ne payait personne et s'en foutait. Il était lui même toujours au bord de la ruine. Le passage qu'Anthony Casanova trouve digne d'un reportage pour Sabatier moi je l'ai adoré. C'est peut être même le moment du film que j'ai préféré parce qu'il est humain et que les gens parlent comme chez nous. La vieille dame terriblement sympathique aurait pu être une tante à moi. Hé oui, je suis Lorrain comme le prof et Reiser. Cependant, je ne trouve pas le film parfait. Aucun film de Pierre Carles ne l'est. Et je ne vois pas ce que viens foutre Val là-dedans. Sa réaction, je la connaissais déjà avant d'aller voir ce film. Je sais qu'il n'aime pas Choron et n'importe qui peut le savoir... Et pis je n'aime pas Val. Il ne comprend pas l'humour Choronien. Alors je ne voulais pas le voir dans ce film. Je ne comprends pas l'obstination de Carles de roder autour de ce con. Par contre je suis un grand fan d'Eric Martin. J'ai tous les numéros de ZOO. Lui c'est le fils spirituel, le vrai...ZOO c'était une merveille... C'était HARA KIRI avec un autre titre. Pas comme l'autre là... Tout l'inverse l'autre.Ce qui m'a toujours emmerdé (outre que c'est devenu un torchon rosâtre) dans le Charlie d'aujourd'hui c'est de ne pas voir inscrit dans l'ours : Fondateur : Cavanna + Choron. Même si le torchon de Val n'a plus rien à voir avec le féroce canard poilu des années 70, il n'y aucune raison pour gommer Choron de la photo de famille. Les absents ayant toujours tort, heureusement que Cavanna est en vie pour reprendre les révisionnistes et leur rappeler que, sans le prof, ils ne seraient pas là. Car c'est triste de voir Cabu cracher sur son ancien éditeur. Ceci étant dit, je ne suis pas un choronophile de première. Je n'aime pas tout chez le bonhomme (au contraire de Cavanna) mais je reconnais que son humour coup de poing dans la gueule me fait rire et que sa recherche permanente de faire un "journal de prison" me fascine. C'était un Provocateur avec un grand Pet. Un génie du Caca-Pipi-Prout. Un mec qui se foutait de tout avec talent. Sans lui pas d'Hara-Kiri, ni de Charlie Hebdo, ni de
Reiser, Cabu, Wolinski, Charlie Schlingo (un autre personnage haut en couleur oublié), Lefred Thouron etc. Un mec qui va aussi loin et en permanence dans la provoc assumé je n'en vois qu'un :Siné.
Siné ? Siné ?... Vous allez dire : « Encore !... Ils n'en ont pas marre de cette guerre à la con ! Y'a plus grave non ? » Je comprends que cette guerre soit lassante. Elle l'est d'ailleurs. Elle est aussi nulle, chiante, puérile etc. Mais moi, elle m'intéresse. Et je crois que c'est parce que derrière tout ça se trouve un honnête journaliste qui a osé faire son boulot et qui se retrouve dans une merde noire et qu'un journal sensée le défendre l'a écrasé encore plus. Et parce qu'il y a aussi un dessinateur qui a passé toute sa vie à combattre tous les racismes et qui se retrouve avec une ignoble étiquette sur le front.
Avant cette histoire je m'étais déjà rendu compte que le Charlie d'aujourd'hui était devenu un vague « Libé Rigolo » et que Val était une endive. Je m'en foutais et voilà. Je m'y intéressais quand même un peu parce qu'entre deux ennuis faut bien passer le temps. Mais depuis il y a eu Denis Robert et Siné viré. Ce n'est plus la même chose. Il y a injustice.
Et puis encore une dernière chose à propos de Choron. Ses détracteurs essayent de le faire passer pour un poujadiste, un anarchiste de droite ou pire un facho sans scrupule. Allez dire ça aux sdf(s) qui vendaient « la Mouise » le canard qu'il a créé afin que ces derniers bénéficient d'une couverture sociale et recueillent les bénéfices de sa vente. D'un côté y'a la théorie et de l'autre la pratique. Les salauds ne sont pas toujours ceux qu'on croit.

Eric MIE

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