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Morbak is back !
27 septembre 2007

Leymergie, l’ennemi du petit déjeuner Télé.

Leymergie, l’ennemi du petit déjeuner
Télé. L’animateur, taxé de despotisme, aurait agressé un chroniqueur de «Télématin».


Ce brave vieux William… Ce bon William qui, depuis des lustres, accueille, pépère, le téléspectateur au saut du lit sur France 2. Ce William-là fait l’objet d’une plainte de la part d’un des chroniqueurs de Télématin, ainsi que le rapportait hier la lettre Satellifax. Jean-Philippe Viaud, chargé du théâtre dans Télématin, a déposé une main courante à la suite d’une altercation avec Leymergie la semaine dernière. Il est question d’une tentative de strangulation de l’animateur sur le chroniqueur. Lequel se serait évanoui, nécessitant une intervention des pompiers de près d’une heure. Mardi, Leymergie a été reçu par le directeur de France 2, Philippe Baudillon, qui a aussi vu Jean-Philippe Viaud. De cette entrevue résultera, explique la Deux, «une décision managériale».
Une toute bête bagarre entre collègues de bureau ? Voilà qui pourrait prêter à sourire mais les syndicats de France 2, eux, ne décolèrent pas. C’est que Leymergie a un passif plutôt salé. «Ça fait plusieurs fois, explique Luc Deléglise, délégué syndical CGT, qu’on dénonce ses comportements aberrants à l’égard des techniciens et des chroniqueurs.» Aberrants ? De l’avis général, Leymergie (1) se comporte en despote. Maryse Richard, déléguée syndicale SNJ, membre du CHSCT (2), confirme : «De nombreux collaborateurs de Télématinsont partis à cause des pressions qu’il exerce. Il pousse les gens à bout intellectuellement et aujourd’hui physiquement. Il doit avoir un problème avec le pouvoir, car il manage ses troupes avec une incroyable violence verbale et morale.» Christian Fruchard, caméraman à France 2 et membre du CHSCT, a «des souvenirs d’engueulades très vives entre Leymergie et des réalisateurs, il monte très très vite».
Depuis des années, plusieurs salariés se sont ouverts du comportement de Leymergie auprès du CHSCT et des instances syndicales, qui ont ensuite alerté la direction. En vain. «Il est producteur d’une tranche matinale qui pèse 40 % de parts de marché, grince Luc Deléglise, c’est l’argument de la direction.» Pour Maryse Richard, France 2 a tout fait pour que ces histoires ne fassent pas de vague : «Est-ce que la direction a incité les plaignants à changer de poste pour que ça n’aille pas en justice et que ça ne devienne pas public ? Peut-être France 2 a-t-elle négocié leur silence…» 
Si la direction ne bouge pas, les syndicats sont résolus à faire appel à l’inspection du travail. «Aucune sanction n’a été prise après le pétage de plombs de Delarue, sous prétexte que ça s’était passé en dehors de France 2, prévient Maryse Richard, mais là, dans le cas de Leymergie, ils ne peuvent plus se retrancher derrière ça : aujourd’hui, un salarié a été blessé.» 
. (2) Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

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Libé

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